LES MESURES DE RESTRICTION DES PRÉFETS EN CAS DE SÉCHERESSE

En période de sècheresse, pour préserver les utilisations prioritaires de l’eau (santé, sécurité civile et approvisionnement en eau potable), des restrictions d’eau graduelles et temporaires sont déclenchées progressivement par les préfets en fonction de 4 niveaux de gravité de la sécheresse : vigilance, alerte, alerte renforcée et crise.

L’appréciation du niveau de gravité de la sécheresse se fonde sur des données hydrologiques et des observations de terrain (diminution des débits des cours d’eau, baisse du niveau des nappes d’eau souterraine, observations d’assecs, diminution des stocks de soutien d’étiage)

Les arrêtés de restriction des usages de l’eau ne peuvent être prescrits que pour une durée limitée, sur un périmètre déterminé. Ils sont également adressés au maire de chaque commune concernée pour affichage à titre informatif.

En fonction du niveau de gravité, les mesures de restriction sont mises en œuvre progressivement :

  •  Le niveau vigilance sert à informer et inciter les particuliers et les professionnels à économiser l’eau.
  • Les niveaux d’alerte et d’alerte renforcée exigent de réduire tous les prélèvements et interdisent les activités impactant les milieux aquatiques. Jusqu’à 50 % d’économie d’eau peuvent être exigés.
    • Alerte : Réduction des prélèvements à des fins agricoles inférieure à 50% (ou interdiction jusqu’à 3 jours par semaine), mesures d’interdiction de manœuvre de vanne, d’activité nautique, interdiction à certaines heures d’arroser les jardins, espaces verts, golfs, de laver sa voiture, …
    • Alerte renforcée : Réduction des prélèvements à des fins agricoles supérieure ou égale à 50% (ou interdiction supérieure ou égale à 3,5 jours par semaine), limitation plus forte des prélèvements pour l’arrosage des jardins, espaces verts, golfs, lavage des voitures, …, jusqu’à l’interdiction de certains prélèvements.
  • Le niveau de crise déclenche des interdictions, pour préserver les usages prioritaires : santé, sécurité civile, eau potable, salubrité. Les prélèvements d’eau pour l’agriculture sont alors interdits totalement ou partiellement, ainsi que de nombreux usages domestiques ou d’espaces publics (arrosages des massifs floraux, fontaines, nettoyages des voiries…).