SÉCHERESSE

Les périodes de sécheresse peuvent résulter d’un manque de pluie, mais aussi d’une utilisation trop intensive ou inadaptée de l’eau disponible. Quand la sécheresse survient, des restrictions d’usage de l’eau peuvent être décidées par les préfets de département. Chacun, par ses gestes quotidiens ou ses pratiques professionnelles, peut contribuer à préserver les ressources en eau potable.

QUELLES SONT LES CAUSES DE LA SÉCHERESSE ?

Le manque de pluie

En France métropolitaine, les précipitations apportent en moyenne 512 milliards de m3 d’eau par an. Une partie de l’eau retourne vers l’atmosphère via l’évaporation, de la végétation, du sol, etc. L’autre partie, environ 40 % (soit environ 200 milliards de m3 d’eau), constitue la pluie efficace. C’est l’eau qui est disponible pour alimenter les cours d’eau et les nappes souterraines via les écoulements et l’infiltration.

La sécheresse peut résulter d’un manque de pluie. Elle survient lorsque la quantité de pluie est nettement inférieure aux normales saisonnières sur une certaine période. Lorsque le manque de pluie survient en hiver ou au printemps, il empêche le bon remplissage des nappes phréatiques (« réserves » d’eau) qui s’effectue habituellement à cette époque de l’année.

Après le mois d’avril, l’eau de pluie est essentiellement absorbée par les plantes, alors en pleine croissance, ou s’évapore à cause de la chaleur. La sécheresse peut être accentuée par des températures élevées, notamment en été.

Prélèvements d’eau et consommation

Les prélèvements correspondent à l’eau douce extraite des eaux souterraines et des eaux de surface, pour les besoins des activités humaines. En France, on estime qu’environ 33,5 milliards de m3 sont prélevés en moyenne chaque année -dont 80 % dans les eaux de surface-, pour satisfaire les principaux usages, que ce soit pour la production d’eau potable, l’industrie, l’agriculture, l’alimentation des canaux de navigation et le refroidissement des centrales électriques (en dehors du turbinage des barrages hydroélectriques).

La répartition des prélèvements d’eau par usages est la suivante :

  • 51% pour le refroidissement des centrales électriques ;
  • 16 % pour les canaux de navigation ;
  • 16% pour la production d’eau potable ;
  • 9 % pour l’agriculture ;
  • 8 % pour les autres activités dont l’industrie.

À noter que le volume d’eau douce prélevée pour satisfaire les principaux usages de l’eau représente environ 15% de la pluie efficace (moyenne 2008-2018).

Concernant la consommation d’eau, c’est-à-dire la partie de l’eau prélevée et non restituée aux milieux aquatiques, le volume annuel d’eau consommé en France est estimé à 5,3 milliards de m3. Le secteur agricole représente 45 % de la consommation d’eau, le refroidissement des centrales électriques 31 %, l’eau potable 21% et les usages industriels 3%.

L’industrie rejette une grande partie de l’eau qu’elle prélève. Plus de la moitié des prélèvements est destinée au refroidissement des centrales électriques, qui en consomment 31%. Les autres usages industriels représentant 3% des consommations.

Inversement, l’agriculture consomme presque toute l’eau qu’elle prélève. Elle représente ainsi 45 % des consommations pour seulement 9 % des prélèvements, soit près de 2,4 milliards de m3 consommés pour 3 milliards de m3 prélevés. Les impacts sont importants, car ils sont concentrés sur une seule période de l’année – les 3 mois d’été –, où l’agriculture peut représenter jusqu’à 80 % de l’eau consommée et certaines zones géographiques où les ressources sont les moins importantes.

La production d’eau potable représente 21 % des consommations, soit environ1,1 milliard de m3 par an. Ce chiffre est globalement stable, l’augmentation de la population étant compensée par une diminution de la consommation de chacun.

LES GESTES POUR ÉCONOMISER L’EAU

21% de la consommation d’eau en France relève de la production d’eau potable.

En période de sécheresse, que l’on soit soumis ou non à des mesures de restriction, chacun d’entre nous doit, plus que jamais, maîtriser sa consommation d’eau quotidienne avec des gestes simples : privilégier les douches, installer des équipements sanitaires économes en eau, faire fonctionner les appareils de lavage à plein, réutiliser l’eau de pluie…

Agriculteurs et industriels sont également encouragés à réduire leurs prélèvements et leur consommation d’eau par de nouvelles pratiques et modes opératoires (exemple : recyclage des eaux de nettoyage).